En maternelle, les enfants de 2 ou 3 ans arrivent à l’école en ayant quasiment tous pris un crayon dans les mains.
Ceux pour qui l’expérience à été concluante aiment dessiner et montrent l’envie d’écrire. Ceux qui n’ont pas trouvé « le truc », ceux qui se fatiguent, ceux pour qui c’est coûteux en énergie (bien souvent par manque de tonus musculaire), se détournent du dessin et de l’écriture et pour certains cela va jusqu’à ne pas avoir envie d’aller à l’école parce que l’usage du crayon y est omniprésent.
Les mauvaises tenues se prennent très tôt et résistent ensuite à tous les traitements. Une fois que l’enfant a trouvé une façon de faire, il est beaucoup plus difficile de « corriger » la mauvaise tenue. D’où l’importance de prendre un bon départ.
A l’école, tout est basé sur la transmission écrite de ses connaissances, cette compétence est primordiale à l’école, il est donc capital que soit mis en place un apprentissage raisonné de la tenue et du maniement du crayon.
Chez les plus jeunes, les exercices de motricité sont primordiaux. L’activité motrice du corps tout entier et les manipulations précèdent nécessairement les apprentissages plus symboliques que sont l’écriture et le reste des apprentissages qui se font à l’école
LA BONNE TENUE DU CRAYON , c’est la même qu’on soit gaucher ou droitier
Contrairement à une croyance très répandue, la tenue de l’outil scripteur ne se fait pas avec la pince du pouce et de l’index mais entre le pouce et le majeur.
Le crayon doit être tenu entre la partie haute de la pulpe du pouce et le côté de la première phalange du majeur.
Dès la maternelle on peut commencer un encodage kinesthésique de ce point de contact à l’aide de comptines.
Voilà comment procéder en images :
- Faites les points de repère sur la main qui écrit : un point sur la pulpe du pouce et un sur le côté de la dernière phalange du majeur.
- On compte 1 2 3 ….. soleil ! on cache les points
Il ne reste plus qu’à placer le crayon : le poser sur la commissure pouce/index dans l’axe de l’avant-bras et entre les deux points en soulevant un peu le pouce.
L’index ne tient pas le crayon, il est simplement posé sur celui-ci ni trop près, ni trop loin de la mine pour guider le mouvement alterné de flexion et d’extension des doigts.
Toute tenue de l’outil qui entrave ce mouvement conduit à des crispations, à une mauvaise visibilité de l’acte d’écriture, à des compensations gestuelles inadaptées.
Il ne suffit pas de tenir le crayon correctement, il faut également que le poignet soit en appui sur la table.
C’est le bord cubital qui doit être en contact avec la table. On sent cet appui lorsque l’outil scripteur est dans l’axe de l’avant-bras. C’est cet appui qui permet d’écrire sans crispation dans le reste du corps.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’il est toujours possible de rééduquer sa tenue de crayon, allez voir les avant/après de mes élèves pour vous en persuader : résultats avant/après rééducation de l’écriture